Ci-gît un soldat de la vie
Des tombes dans un cimetière.
Des stèles où brillent des lettres d'or,
Couchées ou dressées, elles gardent les corps,
Honorant de façon altière,
Ceux qui furent, mais qui tout seuls sont morts.
Ils reposent sous leurs noms en lettres d'or.
Nous sommes tous de passage sur la terre !
Quelle belle cérémonie funéraire !
Tous pleurent, s'affichent et honorent
L'aïeul défunt, pour faire fuir les remords.
Puis ils ont refermé la bière.
Après avoir renvoyé les croque-morts,
Ils ont posé les plaques et décors.
Rapaces, allez au diable vauvert !
Lui, vivait seul au fond de ses terres,
Sa famille le surnommait le butor,
Mais jamais elle n'aurait pris les transports,
Pour aller voir le solitaire.
Mais quand elle a appris pour le trésor,
Elle s'est rendue auprès du senior,
Puis est passée chez le notaire.
CONCLUSION et ÉPITAPHE
Une simple tombelle, pas de pierre,
Aucune stèle ni de lettres d'or,
Pour moi qui ai lutté au corps à corps,
Pas d'hypocrisie ni de manière.
La passante est passée telle la météore !
C'est l'inscription voulue sur mon support.
Nous sommes tous de passage et poussière.
Voilà pour Lili la réactionnaire !
Qui aimait les boutons d'or.
Voilà pour Lili la révolutionnaire !
Qui aimait tromper la mort.
Voilà pour Lili la volontaire
Qui refuse son nom en lettres d'or.