A toi qui te désagrèges
Mais joues avec les mensonges
Comme on fait quelques arpèges
En oubliant le solfège.
C'est pourtant ce qui te ronge,
Ces fausses notes du chorège !
La journée, sombre Claire
La nuit, Claire sombre !
A toi qui me mets en charpie
Ne suivant pas la partition,
Où cet adagio y décrit
Toute l'histoire de nos vies.
Ne sachant tenir ton violon,
Restant ancrée dans ton déni !
La nuit, Claire sombre !
La journée, sombre Claire
A toi qui songes que j'use les mots,
Puis les jette comme un kleenex,
Tu démolis en crescendo
Celle qui a écrit ce morceau
Pensant que son coeur est Pyrex.
Moi je le joue moderato !
La journée, sombre Claire
La nuit, Claire sombre !
A toi qui culpabilises
Pour toutes ces fausses notes,
La musique cicatrise
Si personne ne la déguise.
Dans le faux tu te menottes,
Et seule tu te martyrises !
La nuit, Claire sombre !
La journée, sombre Claire
A toi qui tiens mal ton archet.
A moi que les mensonges violent.
Toi qui oublies les beaux couplets,
Dans ta gamme tu contrefais
Abusant du "Ut" vitriol
Et tes écrits deviennent pamphlet !
* Ut : Ut queant laxis,
première note de la gamme ordinaire sans accidents.




